Ici, rien ne ressemble aux grands voisins bordelais. Pas de machines. Pas de pesticides. Les vignes ont plus de 120 ans. Coutet, c’est un îlot préservé à Saint-Émilion, au milieu d’un océan spéculatif où le vin se négocie comme une valeur boursière.
Depuis 1601, la famille David Beaulieu cultive cette différence. Quatre générations vivent encore sur place. Sous la direction d'Alain, Adrien et Mathieu le château ressemble à un petit village. On s’y croise, on y travaille ensemble, on perpétue les gestes. Avec une énergie tenace, une fidélité joyeuse.

L’été brûlant a laissé place aux pluies de septembre. Le sol colle aux bottes, les grappes de raisin gorgées de sucre imposent leur rythme.
Il faut vendanger vite !
Deux mules avancent lentement sur le chemin, tirant leur charge. Les patins du traîneau grincent, les sabots frappent la terre humide. Entre les rangs, les sécateurs claquent, les paniers se remplissent. Le ciel est bas, parfois la pluie s’invite. Les capuches se rabattent, les corps se plient, mais le travail continue.


« L’entretien de la vigne est réalisé à la main sans aucun traitement chimique »




« Pas de mécanisation sur cette terre, labours et transport se font grâce à l'aide de chevaux ou de mulets »




Les doigts collent au sucre, tachés de violet. Les cagettes s’empilent, lourdes.
Les seaux se renversent dans un bruit sourd.
La fatigue se lit sur les visages, mais aussi la satisfaction : ici, chaque geste compte.















Chaque vendange ressemble à un pacte : renouveler les gestes, tenir la cadence, ne rien céder. L’effort n’est pas seulement agricole, il est philosophique. Choisir la lenteur, la difficulté, l’exigence, c’est affirmer une valeur différente. Là où d’autres comptent les volumes, ici on prend le temps de ne pas compter le temps. Enfin, un peu quand même, la récolte n'a lieu qu'un jour par an et il ne faut pas trainer.

De cette vendange naîtront deux cuvées.
Les Demoiselles qui rend hommage aux femmes de la famille restées à exploiter le domaine pendant la seconde guerre mondiale, vin de garde Grand Cru.
Et Emeri; Emeri est le symbole de tout l'engagement de la famille David-Beaulieu. Cette bouteille scellée à l’émeri vieille de plus de 200 ans a été retrouvée intacte par Alain.
Qui n'a jamais rêvé de trouver un trésor de famille ?
Deux siècles sans faillir, voilà de quoi nourrir tout un imaginaire.


Adrien, dans les pas de son oncle, s'est mis alors au défi de perpétuer la tradition et de créer une cuvée spéciale selon les méthodes du XVIIIᵉ siècle.
Depuis, la cuvée est produite selon les méthodes anciennes : vendanges manuelles, décorticage des grappes à la main, élevage long. Même la bouteille est soufflée comme autrefois. Rien n’est laissé au hasard. Emeri n’est pas conçu pour séduire le marché. Il est pensé pour défier le temps.
Dans un univers où le prestige se mesure au prix d’une étiquette, Château Coutet choisit une autre voie. Produire moins, mais transmettre plus. Préserver les gestes, même lorsqu’ils sont fastidieux. Résister, sans éclat, aux logiques spéculatives.
Paradoxe dans un monde pressé, tous facteurs réunis, les efforts engagés sont là pour produire un vin qui est destiné à ne pas être ouvert.

Ici, la fidélité n’est pas une contrainte : c’est une force. Une ferveur partagée qui traverse les générations. Une énergie qui se sent dans chaque vendange, dans chaque bouteille.

Visitez Château Coutet : https://chateau-coutet.com/
Pour accéder à ce contenu complémentaire, veuillez répondre à cette question :
Depuis quelle année le Château Coutet appartient à la famille David-Beaulieu ?




































Ici, rien ne ressemble aux grands voisins bordelais. Pas de machines. Pas de pesticides. Les vignes ont plus de 120 ans. Coutet, c’est un îlot préservé à Saint-Émilion, au milieu d’un océan spéculatif où le vin se négocie comme une valeur boursière.
Depuis 1601, la famille David Beaulieu cultive cette différence. Quatre générations vivent encore sur place. Sous la direction d'Alain, Adrien et Mathieu le château ressemble à un petit village. On s’y croise, on y travaille ensemble, on perpétue les gestes. Avec une énergie tenace, une fidélité joyeuse.

L’été brûlant a laissé place aux pluies de septembre. Le sol colle aux bottes, les grappes de raisin gorgées de sucre imposent leur rythme.
Il faut vendanger vite !
Deux mules avancent lentement sur le chemin, tirant leur charge. Les patins du traîneau grincent, les sabots frappent la terre humide. Entre les rangs, les sécateurs claquent, les paniers se remplissent. Le ciel est bas, parfois la pluie s’invite. Les capuches se rabattent, les corps se plient, mais le travail continue.


« L’entretien de la vigne est réalisé à la main sans aucun traitement chimique »




« Pas de mécanisation sur cette terre, labours et transport se font grâce à l'aide de chevaux ou de mulets »




Les doigts collent au sucre, tachés de violet. Les cagettes s’empilent, lourdes.
Les seaux se renversent dans un bruit sourd.
La fatigue se lit sur les visages, mais aussi la satisfaction : ici, chaque geste compte.















Chaque vendange ressemble à un pacte : renouveler les gestes, tenir la cadence, ne rien céder. L’effort n’est pas seulement agricole, il est philosophique. Choisir la lenteur, la difficulté, l’exigence, c’est affirmer une valeur différente. Là où d’autres comptent les volumes, ici on prend le temps de ne pas compter le temps. Enfin, un peu quand même, la récolte n'a lieu qu'un jour par an et il ne faut pas trainer.

De cette vendange naîtront deux cuvées.
Les Demoiselles qui rend hommage aux femmes de la famille restées à exploiter le domaine pendant la seconde guerre mondiale, vin de garde Grand Cru.
Et Emeri; Emeri est le symbole de tout l'engagement de la famille David-Beaulieu. Cette bouteille scellée à l’émeri vieille de plus de 200 ans a été retrouvée intacte par Alain.
Qui n'a jamais rêvé de trouver un trésor de famille ?
Deux siècles sans faillir, voilà de quoi nourrir tout un imaginaire.


Adrien, dans les pas de son oncle, s'est mis alors au défi de perpétuer la tradition et de créer une cuvée spéciale selon les méthodes du XVIIIᵉ siècle.
Depuis, la cuvée est produite selon les méthodes anciennes : vendanges manuelles, décorticage des grappes à la main, élevage long. Même la bouteille est soufflée comme autrefois. Rien n’est laissé au hasard. Emeri n’est pas conçu pour séduire le marché. Il est pensé pour défier le temps.
Dans un univers où le prestige se mesure au prix d’une étiquette, Château Coutet choisit une autre voie. Produire moins, mais transmettre plus. Préserver les gestes, même lorsqu’ils sont fastidieux. Résister, sans éclat, aux logiques spéculatives.
Paradoxe dans un monde pressé, tous facteurs réunis, les efforts engagés sont là pour produire un vin qui est destiné à ne pas être ouvert.

Ici, la fidélité n’est pas une contrainte : c’est une force. Une ferveur partagée qui traverse les générations. Une énergie qui se sent dans chaque vendange, dans chaque bouteille.

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